Transformation
Quantité et coût
- L’or
L’exploitation de l’or se fait dans la zone orientale du Sénégal, dans les régions de Kédougou et de Tambacounda. Elle constitue une activité importante de l’économie locale et régionale. Outre l’exploitation industrielle assurée par les sociétés minières, cette activité est marquée par une forte implantation de diverses communautés qui pratiquent l’orpaillage. La production d’or non monétaire a connu un bond en 2018, sous l’effet de l’entrée en production de la nouvelle mine de Mako exploitée par Petowal Mining Company (PMC). Cette situation s’est traduite par une hausse de 71,1% de la production d’or en quantité. En 2019, la production d’or en quantité s’est consolidée passant de 12,6 tonnes à 13,1 tonnes, soit une hausse de 4,2%. Cette évolution est essentiellement imputable à l’augmentation de 19,0% (+0,93 tonne) enregistrée par PMC. En revanche, une baisse de 4,3% de la production d’or de Sabodala Gold Opération (SGO) a été notée. La production d’or est estimée à 392,9 milliards FCFA en valeur, soit 8,8% de plus qu’en 2018. Concernant les ventes d’or à l’étranger, après des recettes de 350,8 milliards FCFA en 2018, elles culminent à 375,757 milliards FCFA en 2019, soit un poids de 18,9% des exportations totales du Sénégal. Cette hausse de 7,1% est en liaison avec les performances enregistrées dans la production en quantité mais également le relèvement des cours mondiaux de l’or en 2019. En effet, après la baisse des taux d’intérêt opérée par la FED (Réserve Fédérale des Etats-Unis), les investisseurs ont préféré le placement dans l’or qui constitue une valeur refuge. L’or non monétaire extrait au Sénégal est essentiellement expédié en Suisse (90,9%) et vers les Emirats Arabes Unis (8,5%).
- Les phosphates
L’extraction de phosphates a été pendant des décennies, l’activité phare du secteur minier sénégalais. Elle est assurée par quelques entreprises dans les régions de Thiès et de Matam. La production de phosphates en volume a enregistré une baisse de 6,1% en 2019, après une hausse 12,2% en 2018. Cette légère régression est l’effet conjugué des baisses de production dans presque toutes les entreprises productrices de phosphates. En effet, les Industries Chimiques du Sénégal ont enregistré une légère baisse (-1,0%) de leur production. La SOMIVA a également vu sa production passer de 570 997 tonnes en 2018 à 460 000 tonnes en 2019. Cette baisse de 19,4% est imputable au ralentissement du rythme d’exploitation visant la diminution des stocks de 2018. Enfin, Baobab Mining et Chemical Corporation (BMCC) a réduit considérablement sa production car elle est dans une phase d’extension de sa mine en une usine de traitement en vue d’augmenter sa capacité de production. Au total, en 2019, la production de phosphates se situe à 71,0 milliards FCFA en termes réels et 83,4 milliards FCFA en valeur.
- Le Zircon et le titane
Le zircon est un sable de fonderie « réfractaire », ce qui veut dire qu’il résiste à de très fortes températures. Au Sénégal, il est extrait des sables de DIOGO en association avec l’ilménite, le rutile et le leucoxène. En 2019, la production de zircon a enregistré un recul de 13,7% s’établissant à 80 747 tonnes après 93 569 tonnes en 2018. Cette régression est imputable à l’effet conjugué de la baisse de la teneur des sables extraits et du réajustement de la production conformément à l’intervalle de production (80 000 et 85 000) fixé par Grande Côte Opération (GCO) à son installation. La production d’ilménite en 2019 est également passée de 506 937 tonnes en 2018 à 491 604 tonnes, soit une baisse de 3,1%. Le zircon sénégalais est destiné principalement au marché européen. En 2019, 88 712 tonnes de zircon d’une valeur de 61,2 milliards FCFA ont été exportées contre 85 994 tonnes évaluées à 57,7 milliards FCFA en 2018. Concernant le titane, les exportations sont passées à 525 720 tonnes (valorisées à 54,1 milliards FCFA) en 2019, après 458 850 tonnes (41,9 milliards FCFA) en 2018.
Qualité
La cartographie industrielle dessinée par le Président Macky Sall en 2012 laisse apparaître un renouveau productif à tous les niveaux. Les performances économiques qui classent le Sénégal dans la posture d’émergence portent l’empreinte d’un secteur secondaire en pleine mutation. Les réformes entreprises et portées par le nouveau code minier adopté en 2016 ont introduit une nouvelle dynamique partenariale avec les investisseurs privés et un renforcement du potentiel d’intervention de la petite industrie locale. Il s’y ajoute l’option de la généralisation des parcs industriels dont Diamniadio est le prototype ; la réhabilitation et l’extension des domaines industriels existants pour créer les conditions d’une compétitivité industrielle ; et la création de nouveaux domaines régionaux.
Aujourd’hui, avec la réalisation du Parc Industriel de Diamniadio et ultérieurement des deux (2) autres parcs prévus par le PSE, la mise en oeuvre des Agropoles, la consolidation des ICS, la relance de certaines Industries de la branche textile à l’instar de celle réalisée avec la NSTS, le secteur de l’Industrie devrait conforter sa contribution à la formation du PIB avec des retombées positives sur l’emploi, pour les prochaines années. Mieux, dans le sous-secteur des mines, le renforcement progressif de la production de Sabodala Gold Operations (SGO) et la mise en exploitation prochaine des projets de WATIC, MAKO et SORED MINES devraient permettre d’atteindre progressivement l’objectif de 17 tonnes fixé par le PSE à l’horizon 2020. Il en est de même pour les phosphates dont l’objectif fixé à 2,5 millions de tonnes devrait être atteint avec en particulier la pleine capacité des ICS (1800 000 t) et la montée en puissance de la SOMIVA (1200 000 t).